Pourquoi l’automne est la meilleure saison pour ralentir et se régénérer

Pourquoi l’automne est la meilleure saison pour ralentir et se régénérer

À l’automne, la nature nous montre la voie : les arbres se délestent de leurs feuilles, le vent se lève, la lumière décroît. Tout nous invite à ralentir, à rentrer à l’intérieur, à revenir à l’essentiel. Et si nous acceptions, nous aussi, de suivre ce rythme ?

L’automne en Médecine Traditionnelle Chinoise

Le Huangdi Neijing (Classique de l’Empereur Jaune, IIIe siècle av. J.-C.) nous conseille :

« À l’automne, couche-toi tôt, lève-toi tôt, garde ton esprit tranquille, afin que le souffle du Poumon reste pur. »

En MTC, l’automne correspond au Poumon, maître du Qi (énergie vitale) et associé à l’émotion de la tristesse. C’est une saison de recentrage : comme la sève qui retourne aux racines, notre énergie quitte l’extérieur pour rentrer à l’intérieur.

Cette phase nous demande deux choses : protéger nos défenses naturelles et apprendre à lâcher ce qui n’est plus nécessaire. Et c’est exactement ça : l’automne n’est pas une fin, mais une préparation.

Le retour du Yin

Après l’exubérance de l’été (Yang), l’automne annonce le retour du Yin. Notre corps le sent : moins d’envie de courir partout, plus de besoin de repos. Et c’est normal.

Ce ralentissement est une stratégie de la nature. En l’acceptant, nous évitons l’épuisement et préparons l’hiver.

 Petit exercice : pendant une semaine, couchez-vous 30 minutes plus tôt que d’habitude. Observez ce que ça change dans votre niveau d’énergie.

Laisser aller pour mieux renaître

Regardez les arbres : ils laissent tomber leurs feuilles, non pas parce qu’ils s’affaiblissent, mais pour se préparer au printemps. Et nous, combien de choses inutiles portons-nous encore ?

En MTC, le Poumon est lié au lâcher-prise. L’automne est le moment idéal pour se délester :

  • d’émotions stagnantes,
  • d’habitudes qui ne nous servent plus,
  • ou même d’objets qui encombrent notre espace.

C’est simple, mais tellement puissant. Un de mes patients, chaque automne, tombait malade de fatigue et de tristesse. Le jour où il a appris à respirer profondément en imaginant qu’il expirait tout ce qu’il ne voulait plus porter, sa santé a changé. Depuis, il traverse l’hiver sans même un rhume.

Mini-rituel : prenez une feuille de papier. Écrivez trois choses que vous voulez laisser derrière vous. Déchirez-la ou brûlez-la. Respirez. Vous venez d’imiter l’arbre.

 Se reconstruire doucement

Ralentir ne veut pas dire s’arrêter : cela signifie orienter son énergie vers ce qui nourrit vraiment. Voici trois gestes simples :

  • Alimentation : plats tièdes et cuits, légumes racines (carottes, patates douces, navets), poires cuites au miel, céréales complètes.
  • Respiration : pratiquez chaque jour 5 minutes de respiration consciente (inspirez profondément par le nez, expirez longuement par la bouche). Vous verrez, ça change tout.
  • Méditation/Introspection : chaque soir, notez une chose que vous avez appris de votre journée. Petit à petit, ça construit un équilibre intérieur solide.

Je le vois avec mes patients : ceux qui respectent le rythme de l’automne arrivent à l’hiver avec plus de sérénité et de force.

 Conclusion

Ralentir à l’automne n’est pas perdre du temps, c’est gagner en profondeur. Comme la terre se repose avant le printemps, notre organisme a besoin de ce repli pour se régénérer.

En suivant le Poumon, en cultivant la respiration et le lâcher-prise, nous offrons à notre corps et notre esprit un cadeau précieux : la force tranquille de traverser l’hiver avec énergie et clarté.

L’automne n’est pas une fin. C’est une invitation à revenir à soi.

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